Impact environnement, empreinte carbone, CO2, pollution, labels, Made in France, biologique… Tant de mots que l’on entend sans trop les comprendre vraiment. Mais alors, comment est calculé l’impact environnemental d’un produit ? Comment choisir le bon ? On vous explique tout : comment ça marche, à quoi penser, et quels outils nous mettons à votre portée.
L’analyse du cycle de vie
Dans l’esprit général, l’impact environnemental se résume à la phase de fabrication du produit. Cependant, il est calculé en réalité en fonction de tout son cycle de vie. C’est ce que l’on appelle l’ACV, Analyse du Cycle de Vie.
Pour cela, il faut lister toutes les étapes par lesquelles passe votre produit : de la conception à la fin de sa vie. En bref, on prend en compte :
- La conception (réflexion, prototypes, tests…)
- La fabrication (extraction des matières premières, transformation, production, énergie utilisée, substances diffusées, ...)
- Le transport (entre les différentes étapes de production, d’achat, d’utilisation, ...)
- L’utilisation (énergie nécessaire, rejets)
- La fin de vie (réutilisation ou déchet)
En fonction du type de produit, ces étapes peuvent varier. Avec le détail de tous ses moments de vie, nous pouvons, pour chacun, calculer son impact.
Les 8 indicateurs d’impact environnemental
Il faut savoir qu’au quotidien, le chiffre qui exprime l’impact environnemental est souvent en CO2 ou plutôt en équivalent CO2. Cependant, il n’est qu’un résumé de l’impact environnemental complet. En effet, il existe une liste (parfois longue) des indicateurs d’impact environnemental. Suivant les systèmes de calculs, elle peut varier en fonction du niveau de détail. De manière générale, on retient 8 indicateurs :
1. L’effet de serre
Commençons par le plus courant : l’effet de serre. Il s’agit du fameux CO2. Il est directement responsable du changement climatique avec, entre autres, comme conséquences, la montée du niveau moyen des océans et l’augmentation moyenne des températures.
En réalité, on parle d’équivalent CO2 pour que ce soit plus parlant, mais ce n’est pas le seul gaz à effet de serre. Par exemple, le méthane a un impact 28 fois plus important que le CO2. On dit alors que 1 méthane est équivalent à 28 CO2.
2. L’ozone troposphérique
De la même manière que la couche d’ozone naturelle, un “mauvais ozone” se crée à la surface de la terre. Cela s’appelle l’ozone troposphérique et est pris en compte dans les ACV. Il s’agit d’une couche de gaz néfaste pour la santé humaine, qui peut notamment entraîner des difficultés respiratoires.
3. La consommation des énergies
La consommation des énergies est un indice qui répertorie les énergies fossiles (non renouvelables) utilisées à toutes les étapes du cycle de vie. Elle contribue à l’épuisement de celles-ci qui existent en quantité limitée.
4. La consommation des ressources rares
La consommation des ressources rares concernent les énergies non renouvelables rares extraites dans des minerais. Le calcul est réalisé en fonction du niveau de la rareté du matériau.
5. L’acidification
Plus connue sous le nom des pluies acides, l'acidification a un impact néfaste sur notre écosystème. Elle peut agir sur les écosystèmes naturels avec la diminution de leur productivité (reproduction des espèces, développement des forêts…). Mais elle peut également impacter les écosystèmes artificiels comme les cultures agricoles ou même les infrastructures.
6. L’eutrophisation
L’eutrophisation est un excès de nutriments dans les eaux. Cela engendre une baisse de la biodiversité dans les milieux humides, une diminution de la qualité des eaux et un évasement des lacs.
7. L’écotoxicité aquatique
La diffusion de substances toxiques entraîne une pollution des eaux appelée écotoxicité aquatique. Cela a un impact sur la biodiversité.
8. La toxicité humaine
Enfin, en plus de l’impact sur notre environnement, ces bilans prennent en compte la toxicité humaine, c’est-à-dire, les conséquences de ces substances pour la santé humaine.
On le comprend, cela fait beaucoup de critères à prendre en compte. Alors nous allons décrypter tout cela ensemble, pour comprendre : concrètement, que faut-il prendre en compte pour bien choisir son produit ?
Comment bien choisir son produit ?
1. Conception
Dans la grande majorité des cas, les produits personnalisés demandés par nos clients sont des produits peu impactants lors de leur conception (contrairement à une voiture par exemple !). Considérons que cette étape est négligeable.
2. Fabrication
a) Matières premières
Sans matière première, pas de produit. Il existe plusieurs types de matériaux :
- Naturel : coton, lin, bois, aluminium, verre...
- Synthétique (issus de la pétrochimie) : ABS, polyester, ….
Pour limiter l’impact des matériaux de votre produit, vous pouvez privilégier le naturel issu de cultures responsables avec des labels comme GOTS, OSC (biologique), RWS (laine certifiée), ou FSC (Forêts avec gestion responsable et/ou matériaux recyclés).
Vous pouvez également utiliser des matériaux recyclés labellisés GRS ou RCS par exemple.
b) Production
La production est réalisée à partir de matières premières qui sont transformées. Cela nécessite de consommer de l’énergie, et de rejeter également des substances dans l’environnement. Les ateliers de production peuvent utiliser des énergies renouvelables ou fossiles, et rejeter plus ou moins de substances, elles aussi plus ou moins toxiques.
Pour limiter l’impact de la production de votre produit, il existe des petits ateliers qui réalisent des produits catalogues ou sur mesure à la demande. Cela évite la production de masse et régule l'utilisation des énergies. Il existe aussi le label Oeko Tex qui certifie la non utilisation de substances toxiques (par exemple la teinture d’un tissu). Pour les marquages à encre, nous privilégions les encres à base d’eau, non toxiques.
3. Transport
Peu importe où vous êtes, votre produit devra être acheminé. Les transports ne concernent d’ailleurs pas que le trajet usine - client. Il concerne l’acheminement des matières premières aux ateliers, les éventuels transports entre les étapes de production, l’acheminement à l’agence, puis chez vous. Ensuite, vous effectuerez peut-être aussi des transports de votre côté pour l’utilisation. Ces trajets peuvent être effectués en transport aérien, marin, ferroviaire ou routier.
Pour limiter l’impact des transports, vous pouvez privilégier une fabrication locale : Made in Europe, Made in France. Chez Pacôme, nous nous organisons pour regrouper le transport de plusieurs dossiers en même temps, du bureau aux ateliers. Cela permet d’éviter des transports inutiles.
4. Utilisation
En fonction du produit, celui-ci peut nécessiter plus ou moins d’énergie pour fonctionner. De même, il peut rejeter plus ou moins de substances. Par exemple, si l’on tient compte de l’utilisation uniquement, une voiture électrique utilisera de l’électricité, une énergie moins polluante (et infinie), et rejettera moins de déchets qu’une voiture thermique.
Dans le cas de vos produits personnalisés, cette problématique se posera peu puisque ce sont des produits généralement plutôt simples. Mais vous pouvez tout de même vous poser la question.
5. Fin de vie
L’utilisation est intimement liée à la fin de vie. En effet, s’il est peu utilisable, utilisé ou vite défectueux, votre produit ira plus vite à la poubelle !
Il existe plusieurs types de fin de vie avec des impacts plus ou moins importants sur l’environnement :
- Réemploi, réparation, upcycling
- Recyclage
- Enfouissement
- Incinération
Pour limiter l’impact de votre produit, il est très important de penser à comment il pourrait être réemployé après son utilisation. Peut-il être réparé ? Recyclé ? Certains de nos produits sont également totalement ou partiellement biodégradables. Mais avant tout cela, privilégiez des produits de bonne qualité qui durent dans le temps et qui ne sont pas à usage unique !
Le grand débat : Coton biologique étranger ou Made in France ?
Est-il plus responsable de choisir du coton biologique GOTS IC produit à l’autre bout du monde ? Ou du coton classique Made in France ? La question se pose.
L’un a un climat naturellement adapté au coton, et s’engage par son label à respecter la production biologique et des conditions de travail régulées. Mais il doit traverser la planète. L’autre privilégie le circuit court et limite les transports mais cultive une plante dans un climat naturellement inadapté avec une agriculture non biologique.
La question est légitime ! C’est pourquoi nous pouvons vous proposer tous ces types de produits. Vous avez maintenant toutes les clés en main pour comprendre ce monde complexe qu’est l’éco-conception.
Beaucoup d’informations ?
Ne vous inquiétez pas ! Chez Pacôme, on vous aide à mieux comprendre tous ces critères. Voici ce qui pourrait vous guider :
- Sur les fiches produits du catalogue, vous trouverez les labels des produits avec une explication de ce qu’ils certifient.
- Nous faisons des efforts de traçabilité sur la provenance de nos produits. Par exemple, certains sont équipés d’un traceur AWARE qui vous permet de voir toutes les étapes de production.
- Nous nous engageons à proposer des produits de qualité qui dureront dans le temps et qui ne sont pas à usage unique.
- Nous réfléchissons à l’utilité de ce que nous proposons pour ne pas produire inutilement.
Conclusion
Pour conclure, le meilleur réflexe, c’est de d’abord se demander si le produit que vous voulez est vraiment utile. Et après ? Sera-t-il réutilisé ou à usage unique ?
Ensuite, vous pouvez vous intéresser à ses matériaux et sa provenance. Et sinon, vous pouvez toujours demander conseil à nos chefs de projets !
Source : Éco-conception INSA Hauts-de-France, UVED Université Virtuelle Environnement & Développement durable, ADEME